Communiqué de presse

COMITE DE SOUTIEN A OUMOU SY
du 3 octobre 2001

 

Le Comité de Soutien du Sénégal s’est constitué lors de la mobilisation nationale et internationale qui s’est développée pour la libération de Oumou Sy.

 

Il est composé des grandes personnalités de la communauté culturelle sénégalaise (Youssou Ndour, Baaba Maal, Demba Dia, Wasis Diop, Ousmane Sow, Germaine Acogny, Vivianne Ndour, Sembene Ousmane, Jacqueline Lemoine, Hamidou Dia, Ambroise Gomis, Aziz Samb, ….)  qui a apporté un soutien de la première heure, ainsi que des associations et institutions culturelles, humanitaires et sociales, des élus locaux, des individus et des citoyens.

 

Cela a donné lieu à l’émergence d’un Comité de Soutien International basé à Paris, regroupant plus de 20 pays et composé d’étrangers  et de sénégalais de l’étranger.

 

Maintenant Oumou Sy est libre. C’est une grande réjouissance et c’est un acquis. Mais il s’agit d’une liberté provisoire.

 

Le témoignage de Oumou Sy à sa sortie et lors de sa Conférence de presse a conforté les membres du Comité de Soutien dans leur conviction que sa mésaventure pouvait arriver à n’importe quel citoyen et que nombre d’innocents, sans soutien et sans renommée, peuplaient inutilement les prisons.

 

Le Comité de Soutien Sénégal a donc entrepris de poursuivre la mobilisation jusqu’à ce que les trois objectifs suivants soient atteints :

 

-         la réhabilitation totale de Oumou Sy et son non lieu

-         la publication de la vérité intégrale sur cette affaire pour qu’un citoyen ne connaisse pas telle aventure à son tour

-         la mise en place d’un statut de l’Artiste au Sénégal pour notamment en assurer la protection.

 

Une Conférence de Presse est prévue le Lundi 8 octobre à 16 heures au Metissacana, 30 rue de Thiong, Dakar pour présenter les actions diverses envisagées pour atteindre ces objectifs

 

En attendant, la signature de la pétition de soutien se poursuit

 

Le Comité de Soutien du Sénégal tient à affirmer sa confiance dans la justice de son pays et exhorte la presse à poursuivre son précieux travail d’information.

 

Parmi les membres actifs, nous trouvons Demba Dia, au nom des chanteurs, Lamine Ndiaye et Charles Foster au nom des comédiens, Birame Ndeck Ndiaye au nom des auteurs, des organisations telles que, la CSA, l’AMS, l’Association des Couturiers du Sénégal, la Commune de Dakar Plateau, la Commune de la Médina.

 

Le Comité de Soutien est ouvert au plus grand nombre et à la diversité de la population

 

Le Comité de Soutien International a conçu un site web accessible à l’adresse suivante : www.metissacana.sn/oumousy

 

Comité de Soutien International :

Cybercafé Vis @ Vis : Jean d'Eudeville - Tel : 00 33 1 42 62 86 36 - jean.deudeville@visavis.tm.fr

 

Comité de Soutien Sénégal : Porte-Parole – Birame Ndeck Ndiaye

Contact : Amish  (Tel : 637 88 60) - Michel Mavros (Tel : 822 20 43)  michel@metissacana.sn

 
 
 
 
 
COMMUNIQUE DE PRESSE du 2 octobre 2001

UNE STYLISTE OTAGE DE LA DIPLOMATIE INTERNATIONALE ? (suite 5è)

 

 

OUMOU SY ENFIN LIBRE APRES 33 JOURS DE DETENTION

Mais l’affaire semble loin d’être terminée.

 La question « A qui profite ce déni de justice ? » reste sans réponse.

Mobilisation Nationale et Internationale pour sa réhabilitation

L’état sénégalais mesure-t-il les conséquences de cette affaire internationale ?

 

Oumou Sy, enfin libre après 33 jours de détention. Les raisons réelles de son incarcération restent inconnues. Le dossier est vide. Aucune trace de liens avec le proxénétisme dans l’enquête de police. Seules subsistent des rumeurs sans fondements autre que des coups de téléphone anonymes. Rien n’infirme le déni de justice.

 

Aucune plainte n’a été déposée contre Oumou Sy. Après avoir créé un climat tourmenté entre des médias déchaînés, une menace de rupture des relations diplomatiques Sénégalo Libyenne et un réseau de proxénétisme international saisi par Interpol, l’état sénégalais a déposé Oumou Sy dans les bras d’une justice tenue d’ouvrir une instruction.

 

L’affaire devenue une affaire d’état, publique et internationale rentre dans une nouvelle phase avec  l’épisode de la libération provisoire de Oumou Sy. Innocentée par le Juge, l’opinion publique souhaite toute la vérité sur cette affaire ainsi que la réhabilitation de la styliste.

 

L’état sénégalais ne sous-estime-t-il pas les dégâts d’une partie qu’il a mené tout seul, sans adversaire ni partenaires, mais avec des boucs émissaires.

 

La sortie de Oumou Sy du Camp Pénal fut spectaculaire. Au même moment le Ministre de la Justice du Sénégal effectuait une visite prévue de longue date. La styliste lui a ravi la vedette en recueillant les applaudissements de l’ensemble des détenues et du personnel pénitencier secoué par une intense émotion. Le parterre de la Maison d’Arrêt était noir de monde venu l’attendre depuis le matin pour lui exprimer son soutien et la réhabiliter. La presse a couvert en direct cette émotion générale.

 

Suite lors de la conférence de presse que Oumou Sy va tenir ce mercredi 3 octobre au cours de laquelle elle ne manquera notamment pas de remercier l’ensemble des personnes du monde entier qui ont bien voulu lui accorder leur soutien et leur confiance. C’est demain également  que le pool d’avocats dépose une demande de non lieu.

 

Cette démontre que l’opinion publique sénégalaise ne peut se satisfaire d’un amalgame mode / mannequin / prostituée propre à réveiller les instincts les plus bas et à détourner l’attention d’un fiasco indigne d’un état moderne.

 

Qui a pu penser qu’une figure emblématique comme Oumou Sy  puisse rester, ne serait-ce qu’une journée en prison, sans que cela passe inaperçu à l’international et au national ?

 

Ceci révèle le niveau de considération d’un état à l’égard de ses ambassadeurs culturels. 

 

Le panafricanisme participe du patrimoine du Sénégal et constitue une valeur sure de l’identité du pays, en première ligne de l’Initiative africaine et de l’Unité africaine.

 

D’aucuns furent dévorés par l’inquiétude de voir Oumou Sy en détention durant 33 jours, alors qu’elle symbolise justement l’image d’une Afrique positive et bâtisseuse, primée par le Prins Claus Fund au Palais Royal d’Amsterdam, puis ambassadrice de la culture africaine à l’Expo 2000 de Hannovre, pour ne citer que deux exemples.

 

Le Sénégal a toujours brillé par sa vitalité culturelle et constitue un creuset de créateurs et d’artistes polyvalents et précurseurs, souvent intégrés au marché international de l’Art. et sous la tutelle d’un Etat Protecteur des Arts et des Lettres.

 

La communauté culturelle reste perplexe devant l’incarcération durant 33 jours, sans raisons valables de Oumou Sy, leur consoeur, styliste mondialement reconnue ; première costumière de l’histoire du cinéma africain ; promoteur d’événements culturels internationaux (tels que le Simod – semaine Internationale de la Mode) ; formatrice à travers son Ecole internationale, les Ateliers Leydi ; initiatrice de projets ambitieux et nationaux de développement,….

 

Nul ne semble contester la position de leader, de l’Internet et des Ntic, du Sénégal en Afrique en général et en particulier en Afrique de l’Ouest.

 

Les internautes de la planète sont médusés de savoir Oumou Sy pionnière de l’Internet et des Ntic en Afrique à travers le Metissacana , Prix Rrfi Net Afrique 2001, en prison durant  33 jours.

 

Atteinte à la liberté individuelle, carence d’une protection de l’artiste, dérapage de la démocratie sénégalaise, impasse stratégique ;18 mois après avoir donné au monde entier une leçon de démocratie après l’élection exemplaire d’un nouveau Président, symbole et incarnation du changement ; alors que le Sénégal se situe dans la zone de relégation au classement des pays es plus pauvres.

 

Oumou Sy, libre, poursuit l’objectif de sa réhabilitation, de celle des mannequins, du milieu de la mode, et de la communauté culturelle.

 

Toute la vérité sur cette affaire permettra de répondre aux questions récurrentes :

« Fiasco ou/et coup monté ? » « A qui profite ce déni de justice ? »




COMMUNIQUE DE PRESSE du mercredi 26 Septembre 2001
 

UNE STYLISTE OTAGE DE LA DIPLOMATIE INTERNATIONALE ? (suite 4è)

 

QUE REPROCHE-T-ON A OUMOU SY ?

Apres le déni de justice, la séquestration abusive.

La styliste et pionnière des Ntic entame son 29e jour de détention.

L’instruction est terminée mais la justice reste muette

 

Après 29 jours de détention, les raisons réelles de l’incarcération de Oumou Sy, styliste et pionnière des Ntic en Afrique restent inconnues. Pourtant l’instruction est terminée et seules subsistent des rumeurs sans fondements. Aucune plainte déposée contre elle. Rien n’infirme le déni de justice. Bien au contraire, le silence de la justice et le refus de  la demande de liberté provisoire renvoient à une séquestration abusive

 

L’état sénégalais a sciemment déféré Oumou Sy dans les bras de la justice. La fausse affaire est devenue un show médiatique en deux actes simultanés, diplomatique entre la Libye et le Sénégal et « people » avec un présumé réseau de proxénétisme international.

 

Des fausses pistes lancées par l’Etat qui n’a cessé d’interférer et ralentir le cours de la justice dans cette affaire devenue une affaire d’état, publique et internationale.

 

L’instruction du dossier est terminée et les conclusions aboutissent à un dossier vide. A tel point que les attendus du refus de la liberté provisoire demandée pour Oumou Sy n’ont rien à voir avec son dossier :

 

-         la délégation judiciaire des sœurs Campbell ne concerne pas Oumou Sy

-         l’audience du chargé d’affaire libyen à Dakar ne concerne pas Oumou Sy

-         les éclaircissements sur l’avion libyen ne concernent pas Oumou Sy d’une part et d’autre part la direction de l’Aviation Civile de Dakar tient à la disposition de la justice depuis le début de l’affaire, les informations relatives à son plan de vol et son autorisation officielle d’atterrissage (documents en bonne et due forme).

 

La séquestration abusive de Oumou Sy participe d’un jeu dangereux où l’affaire risque de devenir une affaire exemplaire et symbolique d’atteinte aux droits de l’homme, à la liberté individuelle et à la protection des artistes.

 

L’opinion publique nationale et internationale est d’autant plus choquée que cette ténébreuse affaire ternit l’espoir du renouveau démocratique diffusé par l’arrivée du nouveau régime et la perspective d’un panafricanisme dynamique et bâtisseur.

 

Le Comité de Soutien International de Oumou Sy, composée de personnalités internationales issues des cinq continents, telles que France Gall (France), Bibi Russell (Bengla Desh), Anna Getaneh (Usa-Ethiopie), Cheikh Oumar Sissoko (Mali), Alphadi (Niger) multiplie et fédère les actions menées pour la libération de Oumou Sy à travers le monde en coordination avec la communauté culturelle et citoyenne du Sénégal.

 

Contact : Cybercafé Vis @ Vis - 18 Rue Stephenson - 75018 Paris

Tel : 00 33 1 42 62 86 36 - jean.deudeville@visavis.tm.fr

 

Pour plus d’informations sur Oumou Sy : http://www.metissacana.sn/oumousy

 

Nous tenons également à votre disposition un dossier « Qui est Oumou Sy ? »

Ainsi que les premiers communiqués de presse et une chronologie des faits


 
 
COMMUNIQUE DE PRESSE du dimanche 16 Septembre 2001

UNE STYLISTE OTAGE DE LA DIPLOMATIE INTERNATIONALE ? (suite)

 

 

OUMOU SY TOUJOURS EN PRISON DEPUIS LE 30 AOUT 2001

La question « A qui profite ce déni de justice ? » reste sans réponse.

Mobilisation Nationale et Internationale pour sa libération

 

 

Oumou Sy est toujours en prison depuis le 30 août 2001, conséquence du déni de justice dont elle est victime de la part de l’Etat sénégalais. Elle est accusée de complicité de proxénétisme, sur la seule base de rumeurs, pour avoir contribué à réunir 100 mannequins aux fins de participer au grand défilé de mode africaine qui s’est déroulé dans la capitale libyenne le samedi 1er septembre à l’occasion du 32e anniversaire de l’accession au pouvoir du Colonel Khadafi. Les 100 mannequins étaient supposées être détournées, à cette occasion, par un réseau présumé de proxénétisme international, au moyen d’un avion libyen suspect.

 

Depuis le début de l’incarcération de la styliste et pionnière de l’Internet africain, Oumou Sy,  l’Etat sénégalais et l’Etat libyen sont arrivés à la conclusion qu’il n’existe pas de problèmes diplomatiques entre les deux pays et que l’affaire dite des 100 mannequins est le fait de personnes qui ont tenté de ternir l’image des deux pays.

 

Le communiqué officiel commun n’évoque pas de lien avec un présumé réseau de proxénétisme international. Néanmoins les auteurs du complot supposé font partie des personnes sujettes à l’investigation en cours….

 

Après l’inculpation de complicité de proxénétisme, l’enjeu est-il d’impliquer la styliste et pionnière de l’Internet africain Oumou Sy dans une sombre affaire de complot politique contre son propre pays et contre l’Unité Africaine dont elle représente un des symboles les plus forts.

 

L’opinion publique reste sur sa faim, informée dans le même temps par la presse locale de certaines vérités qui ternissent la crédibilité de ce disgracieux ballet diplomatique :

 

- il y a bien eu un défilé de mode à Tripoli le Samedi 1er septembre, ce qui légitime la présence d’officiels libyens dans l’organisation menée au grand jour par Oumou Sy d’un casting commandité par les sœurs Campbell.

 

- de plus des autorités officielles sénégalaises avaient bien été informées par l’Etat libyen, de la venue en Libye à sa charge, des mannequins sénégalaises.

 

- aussi l’avion libyen qui devait transporter les mannequins, soi-disant clandestin à l’atterrissage, était bien officiel (plan de vol, autorisation d’atterrissage, visite de police et de sécurité à son arrivée). Il est donc logique que le Boeing 727 libyen, soit finalement reparti avant ces conclusions de l’enquête de l’Aviation Civile, avec à son bord, seulement 52 passagers (les danseurs de Thionk Essyl et des artisans de Soumbedioune). Les 100 mannequins étant privées de voyage.

 

- finalement, aucune information ou révélation relatives à un lien avec un réseau de proxénétisme international n’est ressorties ni de l’enquête en cours, ni des audiences et confrontations organisées par le juge entre les sœurs Campbell, les mannequins et Oumou Sy.

 

D’aucuns se demandent si cette histoire de réseau de proxénétisme et de complot entre les deux pays n’est pas imaginaire.

 

En attendant Oumou Sy est en prison depuis le 30 août, sur la seule base de rumeurs, déférée au Parquet par :

 

un Ministre de l’Intérieur convaincu d’avoir sauvé 100 filles des griffes d’un présumé réseau de proxénétisme international dont la complice est Oumou Sy,

 

et un Ministre des Affaires Etrangères persuadé qu’un avion libyen est venu à l’insu du gouvernement enlever, en plein jour, les 100 filles dont deux des enfants de la styliste Oumou Sy,  la styliste elle-même, sa secrétaire et des élèves de ses Ateliers Leydi.

 

L’Etat sénégalais persiste à signer ce déni de justice, qui a pris la forme d’une atteinte à la liberté individuelle et constitue un dérapage violent de la démocratie sénégalaise au détriment d’un symbole vivant de l’Afrique positive et en marche.

 

La question posée reste toujours sans réponse. :

Qui est la véritable cible ? Fiasco ou coup monté ? A qui tout cela profite-t-il ?

 

L‘intense émotion et la rapide mobilisation internationale sont à la mesure de la personnalité de Oumou Sy et de la gravité de la situation. Cette mobilisation s’amplifie chaque jour au Sénégal et au plan international et dépasse largement la communauté culturelle pour concerner le monde des investisseurs, celui des institutions internationales et des structures de coopération.

 

L’Etat sénégalais, en se débarrassant de Oumou Sy dans les mains de la justice, a lancé un processus sur lequel en qualité d’exécutif il ne doit agir. Si les caprices des procédures judiciaires tardent à accorder la liberté provisoire à Oumou Sy, comment l’Etat sénégalais va-t-il répondre de l’absence éventuelle de la styliste et pionnière de l’internet africain,  pour cause d’incarcération, aux rendez-vous internationaux au cours desquels elle doit très prochainement effectuer son travail ordinaire d’ambassadrice culturelle et du développement de son continent.

 

Pour plus d’informations sur Oumou Sy : http://www.metissacana.sn/oumousy

 

Nous tenons également à votre disposition un dossier « Qui est Oumou Sy ? »

Ainsi que le premier communiqué de presse et une chronologie des faits

 

Contact : michel@metissacana.sn ou 00 221 822 20 43

 

 


 

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE du  LUNDI 10 SEPTEMBRE 2001

UNE STYLISTE OTAGE DE LA DIPLOMATIE INTERNATIONALE ?

 

 

Le déni de justice dont la styliste Oumou Sy est victime, au Sénégal, repose sur une nébuleuse contradiction entre les relations diplomatiques liant le Sénégal et la Libye et un lien totalement imaginaire avec un réseau de proxénétisme international.

 

Le préjudice est considérable pour la créatrice qui est sous les verrous depuis le jeudi 30 août dernier. Elle a donc interrompu brutalement son travail et ses activités, sans parler de l’injure à son intégrité largement amplifiée par une presse nationale et internationale orientée vers de fausses pistes par les autorités sénégalaises.

 

Une atteinte à la liberté individuelle largement proportionnelle à l’intense émotion que l’affaire suscite au plan national et international et au rayonnement de Oumou Sy qui incarne dans le monde entier le symbole d’une Afrique positive.

 

La précipitation avec laquelle le personnel politique sénégalais a géré une situation aussi grave n’est pas pour rassurer l’opinion publique sénégalaise, perplexe et inquiète face à ce qui est devenu une sombre affaire d’état.

 

Le 1er Septembre 2001, s'est déroulé à Tripoli, à l’occasion du 32e anniversaire de l’accession au pouvoir de Khadafi en Libye, un défilé de mode africaine avec des centaines de mannequins venus de nombreux pays du continent africain.

 

La délégation sénégalaise n'est pas de la fête, retenue par la Gendarmerie de Dakar. L’avion spécial affrété par Libyan Airlines considéré comme clandestinement atterri sur l’aéroport de Dakar ; les mannequins assimilés à des prostituées ; la styliste de renom Oumou Sy sous les verrous pour complicité de proxénétisme depuis le jeudi 30 août 2001

 

Entre-temps, il s’est avéré que l’avion de la Libyan Airlines était bien homologué, avec plan de vol et autorisation d’atterrissage. Ledit avion est reparti avec une délégation de danseurs et d’artisans sénégalais (soit 52 passagers dans un Boeing 227).

 

Il s’est avéré que ce sont sur des rumeurs et des non-dits que repose le lien avec un présumé réseau international de proxénétisme prêt à détourner les 100 mannequins en partance pour les festivités de Tripoli...

 

Suite à cette affaire, le Sénégal et la Libye sont au bord de la rupture de leurs relations diplomatiques

 

La presse a été orientée dès le début par des sources officielles vers des certitudes non fondées entraînant une catastrophique campagne à l’encontre des milieux de la mode en général et du mannequinat en particulier et un préjudice considérable à l’égard de la styliste Oumou Sy.

 

Fiasco ou coup monté ? A qui cela profite-t-il ? La raison d’Etat nous permettra-t-elle de connaître les réponses ?

 

La communauté culturelle s’est immédiatement mobilisée pour soutenir Oumou Sy à travers des messages et des témoignages, (les musiciens et chanteurs Youssou Ndour, Baaba Maal, Wasis Diop, Demba Dia, Fallou Dieng, le sculpteur Ousmane Sow, les cinéastes Moussa Touré, Cheickh Oumar Sissoko, Pierre Yameogo, les écrivains Hamidou Dia, Alioune Badara Beye, la chorégraphe Germaine Acogny et de nombreux sénégalais de l’étranger)

 

Le site du Metissacana est inondé de messages de personnes ne connaissant pas Oumou Sy personnellement, inquiètes de voir leur pays capable d’enfermer des citoyens sur de simples rumeurs au risque de porter préjudice à leur intégrité et à leur vie professionnelle

 

Un Comité de Soutien International à l’initiative de personnalités françaises et européennes s’organise afin d’obtenir la liberté de Oumou Sy et sa réhabilitation.  .

 

Oumou Sy, Prix de la Fondation Prins Claus, Prix RFI Net Afrique, fondatrice du Metissacana, organisatrice du Simod-Semaine Internationale de la Mode et du Carnaval de Dakar, ambassadrice culturelle de son pays et de son continent, symbole vivant de l’Afrique positive, est ainsi devenue l’otage de la diplomatie internationale et risque d’être sacrifiée sur l’autel de l’Unité Africaine qui a pourtant tant besoin de ses forces vives

 

 

PETITE CHRONOLOGIE DES FAITS

 

Les sœurs, Nancy et Lélia Campbell contactent Oumou Sy afin qu'elle organise avec son Agence Macsy un casting de mannequins à l’occasion des cérémonies du 32è anniversaire de l’accession au pouvoir du Colonel Khadafi, à Tripoli, le 1er septembre 2001.

 

Sur les 200 mannequins réunis, seules 70 sont sélectionnées dont Oumou Sy négocie avec les sœurs Campbell, cachets, transports, hébergement, prise en charge des mannequins durant les 6 jours prévus à Tripoli. En échange de ce travail, une commission doit être perçue par l’Agence Macsy dont une partie est versée la veille du départ programmé.

 

Oumou Sy tient à faire le voyage avec les mannequins, de sorte de veiller avec son équipe composée de deux de ses enfants, sa secrétaire et des élèves de son école, les Ateliers Leydi, au bon déroulement des choses.

 

Mardi 28 août, jour du départ, les mannequins sont rejoints par les danseurs de Thionk Essyl, des artisans du Village de Soumbedioune encadré par le Président de la Chambre de Commerce et par le chargé d’affaires de l’Ambassade de Libye

 

La gendarmerie arraisonne l'avion considéré comme clandestin, sans autorisation d’atterrir, ni plan de vol et suspectent le détournement des mannequins par un réseau international de proxénétisme dans lequel seraient impliquées les sœurs Campbell et Oumou Sy leur complice.

 

Oumou Sy, sous les verrous depuis jeudi 30 août, subit d’étranges procédures judiciaires, visiblement calculées pour permettre au gouvernement sénégalais de réparer certaines erreurs pendant que la styliste joue le bouc émissaire jeté en pâture à la presse quitte à la détruire.

 

Il est un secret de polichinelle pour personne qu’il s’agit d’une affaire d’état relative aux relations diplomatiques entre la Libye et le Sénégal

 

La preuve a été faite que le défilé de mode s’est bien déroulé le samedi 1er septembre à Tripoli pour le 32è anniversaire de l’accession au pouvoir de Khadafi sans le Sénégal

 

L’avion clandestin est reparti officiellement le jeudi 30 août, jour de l’incarcération de Oumou Sy avec à son bord 52 personnes (pour un Boeing 727) composé des danseurs de Thionk Essyl et des artisans du Village de Soumbedioune.

 

La presse sénégalaise rapporte mercredi 5 septembre la certitude que l’avion a disposé d’un plan de vol et de l’autorisation d’atterrir. Un quotidien sénégalais publie un document de la République Populaire Arabe de Libye approchant une instance officielle sénégalaise pour l’aviser de sa recherche de mannequins pour les cérémonies du 1er septembre.

 

Enfin, cela devient un fait avéré que le lien de cette affaire avec le réseau de proxénétisme international est présumé et que sur ce sujet, le dossier est vide, les affirmations reposent sur des rumeurs et des extraits de presse.

 

Il est clair que la styliste Oumou Sy est victime d’un fiasco ou d’un coup monté et que l’Etat sénégalais rencontre des difficultés à sortir de la crise causée par un personnel ministériel approximatif, pour ne pas dire plus, prêt à sacrifier ses forces vives pour sauvegarder des intérêts diplomatiques.

 

Cela n’échappe pas à l’opinion publique sénégalaise qui réagit sur le thème citoyen qu’il est dangereux pour le Sénégal que d’aucuns puissent voir leur travail interrompu et être incarcérés sur de seules rumeurs. La popularité de Oumou Sy et la conviction en son intégrité ont provoqué des réactions immédiates de la communauté culturelle sénégalaise et de citoyens.

 

La communauté internationale s’est également mobilisée dès que l’information a passé les frontières avec en première ligne, la chanteuse France Gall, la cinéaste Laurence Attali, l’homme de théâtre Jean-Michel Bruyère, le styliste Samir Sohby et de nombreuses personnalités des institutions internationales européennes et américaines

 

Un Comité de Soutien International se constitue pour obtenir la libération immédiate de Oumou Sy, sa réhabilitation et toute la vérité sur cette affaire

 

C’est la première fois que Oumou Sy travaille avec les sœurs Campbell, bien connues depuis deux décennies des milieux de la mode internationale, mais ce n’est pas la première fois qu'elle travaille sur des opérations à l’étranger au cours desquelles elle voyage sans encombre avec des mannequins sénégalais. Ce fut le cas, lors de l’Exposition Universelle de Hanovre, pour la remise du Prix Prins Claus au Palais Royal d’Amsterdam, pour le Bureau International du Travail à Genève, lors de la Semaine de la Mode de Milan, pour le Carroussel du Louvre à Paris, pour le Millenium Dome à Londres, pour Nanga deff à Bruxelles, lors de la Biennale des Arts de Saint-Etienne, etc….

 

Pour plus d’informations sur Oumou Sy : http://www.metissacana.sn/oumousy

 

Nous tenons également à votre disposition un dossier “ Qui est Oumou Sy ? ”

 

Contact : michel@metissacana.sn